Message clair au régime syrien - Alors que des informations font état de la poursuite des violences contre les Druzes, les FDI frappent près du palais présidentiel à Damas.

Les Forces de défense israéliennes ont effectué une frappe aérienne près du palais présidentiel à Damas, en Syrie, tôt vendredi matin, alors que des rapports font état de violences continues contre la communauté druze.

"Il y a peu de temps, des avions de combat de l'IDF ont frappé à proximité de la zone du palais de Hussein al-Sharaa à Damas", a déclaré l'IDF dans un communiqué vendredi matin.

Dans une déclaration commune avec le ministre de la Défense Israël Katz, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe envoyait un "message clair au régime syrien".

"C'est un message clair au régime syrien. Nous n'autoriserons pas l'envoi de forces au sud de Damas ni aucune menace pour la communauté druze", peut-on lire dans la déclaration.

Plus tard dans la journée, Netanyahu a rencontré le cheikh Mowafaq Tarif, chef spirituel de la communauté druze en Israël.

Selon un communiqué publié par le bureau de Netanyahu, le cheikh Tarif a remercié le dirigeant israélien pour "sa directive de prendre des mesures fortes pour protéger les Druzes en Syrie au cours des derniers jours, y compris la décision du Premier ministre la nuit dernière de frapper le complexe du palais présidentiel à Damas".

Le cheikh Tarif a déclaré que les actions décisives dirigées par le premier ministre ont envoyé un message dissuasif fort au régime syrien quant à l'engagement d'Israël à protéger la communauté druze en Syrie.

Tarif a également condamné les récentes violences commises lors des manifestations organisées dans les communautés druzes du nord d'Israël pour protester contre la situation en Syrie.

Tarif a déclaré à Netanyahu que les dirigeants de la communauté druze "condamnaient les manifestations de violence et les violations de la loi par des membres de la communauté" et l'a assuré que la communauté druze continuerait à respecter les lois de l'État.

Katz a publié un message à propos de l'attaque sur le site 𝕏 : "L'attaque de l'armée de l'air hier soir sur le palais présidentiel à Damas, que le Premier ministre et moi-même avons dirigée, est un message d'avertissement clair au régime syrien."

"Lorsque Joulani [al-Sharaa] se réveillera le matin et verra les résultats de l'attaque de l'armée de l'air israélienne, il comprendra très bien qu'Israël est déterminé à empêcher que les Druzes de Syrie ne subissent des préjudices."

Within the last hour, the Israeli Air Force launched a precision-airstrike meters away from the Presidential Palace in Damascus, with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu stating following the strike, “This is a clear message to the Syrian regime. We will not allow a… pic.twitter.com/lJFQvgj2iS

— OSINTdefender (@sentdefender) May 2, 2025

Les tensions entre les communautés druzes et le nouveau régime syrien se sont accrues ces derniers jours. Ces derniers jours, les tensions ont dégénéré en affrontements entre résidents druzes dans plusieurs quartiers au sud de Damas, ce qui a incité Israël à frapper plusieurs cibles pour avertir le gouvernement syrien qu'il ne tolérerait pas la violence à l'encontre de la communauté druze. Cependant, divers rapports de violence contre les résidents druzes dans les villes au sud de Damas ont continué ces derniers jours.

Alors que le gouvernement a annoncé l'envoi de soldats pour rétablir le calme, certains Druzes ont accusé ces forces d'avoir attaqué et tué plusieurs Druzes de la région en raison des différences religieuses entre les Druzes et les musulmans sunnites.

Un rapport du site web libanais The National, citant des rapports locaux, indique que le maire de Sahnaya (une ville majoritairement druze près de Damas) et son fils ont été abattus, quelques heures après l'entrée des forces du ministère syrien de la défense dans la région.

Le site d'information local Suwayda24 a rapporté que le maire de Sahnaya, Hussam Warour, et son fils unique, Haidar, ont été abattus dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes armés qui ont fait irruption dans sa maison.

Le site d'information rapporte également que les forces de sécurité ont confirmé que l'ensemble de la zone était sous le contrôle du Service de sécurité générale et de ses factions alliées depuis mercredi après-midi.

🚨🇸🇨🇸🇾 Field Execution of Sahnaya’s Mayor

The mayor of Sahnaya, Hussam Warwar, and his only son, Haider Warwar, were executed on the spot by firing squad, reportedly by #HTS militants.

Hussam Warwar appeared just yesterday in the attached video (wearing a light blue shirt),… pic.twitter.com/xHXLrPbnmn

— Syrian Coast Monitor (@CoastSyrianMoni) May 1, 2025

Mercredi, le gouvernement syrien a annoncé un accord de trêve à Jaramana et Sahnaya à la suite de réunions entre des représentants druzes et des fonctionnaires du gouvernement.

Jeudi soir, à l'issue d'une réunion rassemblant de nombreux chefs religieux, civils et communautaires druzes dans le gouvernorat de Suwayda, dans le sud-ouest de la Syrie, les dirigeants ont publié une déclaration dans laquelle ils jurent fidélité à une Syrie unifiée dirigée par le gouvernement de Damas, rejettent toute violence de la part des groupes rebelles ou extrémistes et acceptent les forces du ministère syrien de l'intérieur.

Le cheikh Hikmat al-Hijri, un important chef spirituel de la communauté druze en Syrie, aurait assisté à la réunion mais serait parti avant la lecture de la déclaration. Selon certaines sources, le cheikh al-Hijri serait parti plus tôt que prévu pour protester contre la décision d'un autre chef de prêter allégeance au gouvernement de Damas. Certains membres de la communauté druze syrienne préfèrent prendre leurs distances avec le régime et ont demandé la protection du gouvernement israélien.

À la suite de cette réunion, le cheikh al-Hijri, cité par The National, a déclaré : "Nous ne faisons plus confiance à une entité qui prétend être un gouvernement [...] parce que le gouvernement ne tue pas son peuple par l'intermédiaire de ses milices extrémistes [...] pour ensuite prétendre qu'il s'agissait d'éléments indisciplinés après les massacres". Le gouvernement [devrait] protéger son peuple."