Trump : Le voyage dans le Golfe "est bon pour Israël" ; il appelle l'Iran à conclure un accord, à cesser de soutenir le terrorisme et à mettre fin aux "guerres sanglantes par procuration".

Le Président américain Donald Trump a souligné que, bien qu'il ne fasse pas escale en Israël, son voyage dans les États du Golfe était « bon pour Israël », tout en réitérant son engagement à empêcher le régime iranien de développer des armes nucléaires.

Lors de son vol entre Riyad et Doha pour la deuxième étape de son voyage mercredi, Trump a déclaré aux journalistes à bord d'Air Force One que le fait qu'il ne se rende pas en Israël ne signifiait pas que ce pays était mis à l'écart.

Les relations positives entre les États-Unis et les États du Golfe sont « bonnes pour Israël », a déclaré Trump. « Avoir des relations comme celles que j'ai avec ces pays... Je pense que c'est très bon pour Israël. »

Tout au long de sa visite jusqu'à présent, Trump a réitéré à plusieurs reprises son engagement à démanteler le programme nucléaire du régime iranien. Cependant, alors que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis s'opposent fermement à l'Iran, le Qatar est aligné sur le régime.

Les États-Unis et l'Iran ont tenu un quatrième cycle de négociations sur le nucléaire le week-end dernier, et le prochain cycle devrait être annoncé prochainement par Oman, qui joue le rôle de médiateur.

Mercredi, Trump a déclaré lors d'une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qu'il souhaitait parvenir à un accord, « si possible ». Mais pour cela, « ils doivent cesser de soutenir le terrorisme, mettre fin à leurs guerres sanglantes par procuration et renoncer de manière permanente et vérifiable à se doter de l'arme nucléaire ».

« Ils ne peuvent pas avoir l'arme nucléaire », a-t-il souligné, tout en reprochant une nouvelle fois à l'administration Biden de « donner du pouvoir à l'Iran ».

« Cette époque est révolue », a-t-il ajouté.

Après son arrivée au Qatar et sa rencontre avec l'émir, il a réitéré son optimisme quant aux négociations nucléaires avec l'Iran. « J'ai le sentiment que ça va marcher », a déclaré le président.

La veille, Trump avait déclaré vouloir tendre la main au régime iranien, mais avait mis en garde contre de sévères sanctions si cette offre était rejetée.

« Nous allons rendre votre région et le monde plus sûrs. Mais si les dirigeants iraniens rejettent cette main tendue et continuent d'attaquer leurs voisins, nous n'aurons d'autre choix que d'exercer une pression massive et maximale », a-t-il déclaré.

Il a ajouté quelques commentaires plus virulents qui ont suscité une réponse furieuse de Téhéran, affirmant que le régime iranien était la « force la plus destructrice » de la région et accusant ses dirigeants de « se concentrer sur le vol des richesses de leur peuple » pour financer leurs milices par procuration dans toute la région.

« Malheureusement, c'est une vision trompeuse. Ce sont les États-Unis qui ont empêché le progrès de l'Iran par des sanctions », a rétorqué le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Le ministre a également confirmé que des responsables du régime rencontreront vendredi à Istanbul les représentants des parties européennes à l'accord JCPOA de 2015, désormais caduc.

Le vice-Premier ministre d'Oman, qui a également participé au sommet du CCG mercredi, ainsi que le roi de Bahreïn, Hamad bin Isa Al Khalifa, ont fait écho à l'optimisme de Trump concernant les négociations, affirmant qu'elles « renforceraient la stabilité et amélioreraient la prospérité dans toute la région ».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al-Saud, a déclaré que son royaume « soutenait pleinement les négociations nucléaires entre les États-Unis et l'Iran », ajoutant qu'il « espérait des résultats positifs ».